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Passer au contenuLe coronavirus fait, depuis plusieurs mois déjà, partie de notre quotidien. Il est à l’origine d’une crise sanitaire qui se prolonge dans le temps, bien plus de ce qu’on l’aurait soupçonné. D’une certaine manière, qu’on le veuille ou pas, au lieu d’attendre l’arrivée d’une nouvelle normalité, on commence à penser à la situation actuelle comme la « normalité Covid». Sans oublier, par contre, les dernières nouvelles encourageantes par rapport au vaccin.
En ce qui concerne la vie économique, les limitations sont importantes, voire parfois dramatiques, spécialement quand celle-ci implique un contact humain direct.
Beaucoup de secteurs sont touchés, spécialement le tourisme, la restauration, l’hôtellerie… Mais pas seulement. Par exemple, selon le Forum Economique Mondial , pendant le premier confinement, la demande d’électricité aurait baissé de plus de10 % en Europe.
Nous avions eu la perception, au tout début, que cette crise allait durer quelques mois. On pensait qu’il s’agissait d’un virus mineur, sans trop d’importance. Néanmoins, avec un taux de mortalité au tour de 2 %, et des symptômes souvent similaires a ceux d’un simple rhume, le virus a mis en échec le système sanitaire dans son ensemble, tout en précarisant la situation économique. Rien que ça. Et l’économie mondiale n’était pas, rappelons-le, dans son meilleur moment au début de la pandémie.
Mais, est-ce que ça va durer encore longtemps ? Quand est-ce qu’on en finira avec cette histoire ? Six mois, un an, deux, trois ? Si une chose reste claire, en tout cas, c’est que nous sommes définitivement rentrés dans l’incertitude. Et celle-ci reste probablement le scénario le plus inconfortable pour l’économie.
Bref, il serait temps d’assumer la situation telle qu’elle est. Il faudrait plutôt réagir.
En fait, nous avons déjà commencé à le faire. Notamment avec l’utilisation intensive des outils qu’Internet met à notre disposition : téléformation, e-commerce, télétravail.
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Comme nous pouvons le voir, dans les trois domaines, leur croissance était déjà là bien avant le Covid. Celui-ci a fonctionné, en fait, comme un accélérateur.
En ce qui concerne Covid et télétravail, certaines entreprises, auparavant, n’osaient pas faire le pas, leur fonctionnement habituel leur permettant déjà d’atteindre leurs objectifs. Ou bien celles qui avaient mis en place la mesure à la demande de certains employés qui, soit de manière régulière, soit de manière ponctuelle, pratiquaient le télétravail par décision propre. Et finalement, il y avait les entreprises, surtout dans les environnements tech, qui avaient déjà misé de manière importante sur cette modalité.
Nous nous trouvons, dans ce sens, dans un point d’inflexion important. Dix ou quinze ans en arrière, on disait encore « si vous n’avez pas un site web, vous n’existez pas dans le monde économique » En revanche, aujourd’hui on pourrait dire : avoir seulement un site web, ne vous garantit pas du tout d’avoir une présence au près de vos clients et prospects : le site web n’est plus intéressant, il est nécessaire ; mais souvent, insuffisant.
Eh bien, c’est probablement ce type de situation que l’on va commencer à voir par rapport au télétravail : c’était, jusqu’à présent, quelque chose d’intéressant, bizarre, marrant… ennuyeux parfois. À partir de maintenant, dans certains secteurs plus que dans d’autres, bien sûr, c’est en train de devenir un enjeu stratégique majeur : si vous ne mettez-pas en place le télétravail, vous risquez de perdre de la compétitivité par rapport à vos concurrents. Et cela au-delà des débats concernant le dumping salarial. Juste en faisant que les personnes qui aujourd’hui travaillent en présentielle, le fassent en télétravail, vous faites déjà des économies et, souvent, vous gagnez en productivité. Sans parler des bienfaits quant à la pollution de l’air, etc.
C’est dans ce contexte-là que nous trouvons spécialement intéressante l’apparition, début septembre dernier, du Livre Blanc : Télétravail et Culture d’Entreprise, par Joanna Bessero et Marie-Laure Vonlanthen. La base du document est une enquête, mené dans le milieu entrepreneurial romand entre les mois de mai et juin passés, dans le but de mesurer l’impact du télétravail avant, durant, et après le premier confinement. Plus de 200 personnes, de secteurs et professions divers, répondent aux différentes questions proposés par l’enquête.
Entre autres, quelques éléments attirent notre attention. Par exemple, le fait que la plupart des enquêtés se considèrent plus productifs en mode télétravail. De la même manière, une grande majorité aimerait pouvoir continuer avec le télétravail après le Covid. Le document inclut aussi des témoignages personnels directs de plusieurs professionnels.
Mais le télétravail, mis à part les avantages évidents, apporte aussi des nouveaux enjeux. Du point de vue technique, évidemment, mais surtout du point de vue humain. Il y a du boulot à faire, aussi bien au niveau du management que des ressources humaines. Comment motiver les employés ? Comment s’anticiper à leurs besoins ? Comment les gérer ? Faut-il les contrôler ? Si oui, comment et jusqu’à quel point ? Comment évaluer leur travail ? Quel degré de disponibilité exiger à ses employés ?
Quoi qu'il en soit, Covid et le télétravail vont de pair. Tôt ou tard, l'ère Covid prendra fin. Espérons qu'elle sera très proche. Mais, en tout cas, une toute nouvelle perspective s'ouvre devant nous avec l'élan que le télétravail a pris.
Last Updated on 10 mois by GreenGuy
André Guillen
est consultant en marketing
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